Bien qu’elle soit souvent associée à un dimanche après-midi d’automne en famille, la chasse aux champignons requiert néanmoins une certaine préparation. S’il y a bien une chose qui se transmet de génération en génération et s’acquiert au fil des différents périples, c’est savoir où trouver des champignons ! D’ailleurs, dû à leur système de reproduction, les champignons pousseront généralement là où vous les avez trouvés précédemment.

Tout d’abord, assurez-vous d’acquérir une connaissance approfondie des espèces qui poussent sous nos latitudes afin de déterminer où trouver des champignons. N’hésitez donc pas à potasser vos classiques avant l’expédition. Ensuite, il est souhaitable de connaître un certain nombre de trucs et astuces pour rendre la tâche moins ardue une fois sur place.

Même si nous ne vous demandons pas de vous déguiser en petit chaperon rouge, n’oubliez jamais de vous munir d’un panier en osier et de chausser une paire de bottes. Si vous n’avez pas l’esprit champêtre, il existe aujourd’hui une pléthore de bottes dernière tendance. Qui sait, votre look séduira fera peut-être apparaître le prince charmant au fin fond de la forêt !

Une fois que vous avez récolté les champignons, prenez soin de conserver séparément chaque variété que vous avez cueillie. Déambuler dans les bois avec plusieurs paniers en osier peut sembler fastidieux. Si vous ne souhaitez pas vous encombrer, les sacs en papier constituent une alternative facile et pratique. Attention toutefois, il convient d’éviter les sacs en plastique qui priveraient les champignons d’oxygène.

L’importance de bien connaître la période et les endroits où trouver des champignons

Le choix de la période revêt une importance majeure, car pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important de connaître la saison et le biotope où poussent les champignons de votre région. Si c’est l’automne, ne perdez pas de vue que cette période de l’année est synonyme de chute de feuilles d’arbres. Ne vous découragez donc pas si vos recherches sont infructueuses, car le précieux sésame pourrait bien se trouver sous un tas de feuilles mortes.

Dans leur grande majorité, les champignons poussent dans les bois, sous les chênes, les hêtres ou les pins. Cependant, chaque variété de champignons possède un lieu de prédilection. À titre d’exemple, les cèpes sont un groupe de champignons qui apparaissent à différents moments de l’année, présentant toutefois le point commun d’être des espèces forestières. La coulemelle, quant à elle, apprécie les lisières de bois alors que le rosé-des-prés, comme son nom l’indique, surgit dans les prairies couvertes de rosée le matin. D’autres espèces pousseront plutôt dans les clairières, les forêts de conifères ou sur les pelouses.

Par ailleurs, le climat influe aussi sur le lieu où trouver des champignons. Dans les régions pluvieuses, les mycologues en herbe auront davantage de chances d’en trouver dans les forêts de sable alors qu’en climat sec, il est préférable d’investiguer les massifs humides.

Une fois que vous aurez mis tout cela en application, il ne reste plus qu’à appliquer quelques préceptes élémentaires pour la cueillette. Privilégiez toujours les champignons présentant une texture ferme par rapport aux champignons trop mûrs. Ensuite, coupez le pied du champignon ou arrachez-le simplement à la main sans aller trop bas.

Où trouver des champignons hallucinogènes ?

Les champignons hallucinogènes doivent leur faculté d’altérer la perception de la réalité à la présence de psilocybine dans leur composition. L’immense majorité d’entre eux appartiennent à l’espèce Psilocybe. À l’instar des autres champignons, il est primordial de connaître à la perfection les caractéristiques des principales espèces de champignons hallucinogènes, avant de se mettre en quête du précieux butin. En effet, la moindre erreur d’appréciation pourrait conduire à de graves intoxications.

En règle générale, les champignons magiques se caractérisent par leurs spores de couleur blanche, jaune, noire ou marron. En revanche, si celles-ci affichent des tons bleuâtres, mettez-les immédiatement de côté, car il s’agit à n’en point douter de champignons vénéneux. En cas de doute, saisissez les champignons avec des gants pour éviter toute contamination. Ne plaisantez pas avec cela, car le seul fait de les renifler pourrait s’avérer mortel.

Comme pour les champignons, les champignons magiques sont susceptibles d’apparaître dans les bois et dans les endroits champêtres en général. Toutefois, aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est dans les jardins, les déchetteries ou les zones de pâturage que vous avez le plus de chances de dénicher votre petit coin de magie. Encore plus cocasse, n’hésitez pas à inspecter les tas de fumier de cheval ou de bovins, vous serez peut-être surpris !

Comme cela coule de source, vous ne serez pas les seuls à courtiser ces merveilles de la nature. Votre capacité à bondir du lit dès la sonnerie du réveil vous donnera donc un avantage considérable sur vos congénères.

Rappelons qu’il est prohibé par la loi d’être en possession de ce type de champignons, qui sont exclusivement destinés aux recherches effectuées dans les laboratoires de mycologie agréés. Si vous avez l’âme d’un contestataire, veillez donc à agir dans la plus grande discrétion. Nous vous déconseillons vivement d’en faire un autre usage que celui qui est délimité par la loi.

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Le Pied-de-mouton, c’est quoi ?

Le pied-de-mouton est également connu sous le nom d’hydne sinué, langue-de-chat, barbe-de-vache, barbe-de-chèvre ou encore chevrette. On peut observer ces champignons délicats dans différentes régions et montagnes en France, jusqu’à l’arrivée du froid.

Bien qu’il s’agisse de l’un des moins connus, il se distingue par la grande quantité d’espèces que l’on peut trouver et par la difficulté relative à les distinguer d’autres champignons vénéneux.

Voici une liste non-exhaustive d’autres appellations que l’on trouve dans d’autres langues et contrées,

• Llengua de bou ou vaqueta, en catalan.
• Tripaki Argia ou Zizauri, en basque.
• Lengua de vaca ou gamuza, en espagnol.
• Wood Hedgehog au Royaume-Uni ou Steccherino en Italie.

L’hydnum albinum et l’hydne roussissant, très proche du pied-de-mouton, sont d’ailleurs connus sous la même dénomination populaire, respectivement pied-de-mouton blanc et pied-de-mouton roux. Ils se ressemblent grandement en raison de la forme caractéristique de leur hyménium, qui arbore la forme de petites épines, semblables à celles du pied-de-mouton.

Comment reconnaître le pied-de-mouton

Les pied-de-mouton sont faciles à identifier en raison de caractéristiques uniques en leur genre. Parmi celles-ci, citons notamment :

Chapeau

Cette espèce compte un chapeau d’une taille comprise entre 4 et 15 cm de diamètre. Sa forme est convexe et aplatie, d’aspect irrégulier. Les bords peuvent sembler crevassés et présenter une apparence cassante ainsi qu’une forme lobulaire une fois mûr. Les exemplaires enterrés sont blanchâtres, avec des couleurs sèches et mates. Ceux qui ne sont pas enterrés présentent des tons plus jaunâtres, orange ou crème.

Pied

Leur pied est court et massif, exhibant des tonalités similaires à celui du chapeau. Sa taille oscille entre 2 et 6 cm de haut, et entre 1 à 3 cm de diamètre, souvent excentré.

Hyménium

Toutes les espèces de la famille des hydnes possèdent un hyménium très reconnaissable en forme d’épines, qui se détachent facilement au toucher. Ces pics mesurent entre 2 et 6 millimètres et présentent une forme pointue. Leur couleur est bien plus pâle que celle du chapeau.

Chair

Elle possède un aspect blanchâtre, compact, dense et cassant. Elle n’exhale aucune odeur et sa saveur est amère, spécialement celle des exemplaires les plus mûrs.

Quand le cueillir ?

Il s’agit d’une espèce de champignons automnale, qui peut surgir jusqu’à l’arrivée de l’hiver. Tout d’abord, elle commence à apparaître dans les forêts caducifoliées, dans les hêtraies, chênaies ou rouvraies. Ces exemplaires résistent bien mieux que de nombreuses espèces de la même saison, supportant très bien le froid. C’est pourquoi on pourra procéder à la cueillette de décembre à janvier.

Il n’est pas non plus exclu d’en trouver sous les feuilles mortes ou sous les aiguilles de pin. Ils forment des rangées ou poussent en cercle, étant parfois très nombreux.

Confusion possible avec les autres champignons

Il s’agit d’un champignon facilement reconnaissable, de sorte que les seules confusions éventuelles se produisent avec d’autres espèces d’Hydnes, toutes comestibles. Voici les éléments permettant de les différencier :

• Hydnum repandum (pied-de-mouton) : comme mentionné ci-dessus, on peut entrevoir le pied-de-mouton dans les chênaies et dans les hêtraies, mais avec une couleur plutôt jaunâtre ou crème. Il a un goût légèrement amer.
• Hydnum albidum : encore appelé pied-de-mouton blanc, il poussera plutôt sous le pin blanc de Provence. Cette espèce méditerranéenne compte trois sous-espèces offrant une grande richesse gastronomique. Il se différencie par les tons blancs qui se trouvent sur tout le champignon, de pied jusqu’au chapeau.
• Hydne roussissant : il s’agit de l’une des plus petites espèces, arborant des tons orange éclatants.

Normalement, on découvre les trois espèces dans le même habitat. L’une des parties les plus appréciées est son pied plus svelte et obscur.

Propriétés du pied-de-mouton

Bien qu’il s’agisse d’un champignon peu utilisé dans la gastronomie, il se marie avec plusieurs recettes et saveurs. Pour le cuisiner, il est conseillé de retirer les épines, pour éviter que le goût soit trop amer. Il sent très peu, mais offre une saveur intense évoquant les fonges, qui prend de l’ampleur lors des préparations culinaires. Voici quelques-unes de ses vertus nutritionnelles :

• Source de protéines et d’hydrates de carbone.
• Haute teneur en fibres.
• Pauvre en graisses, il est idéal pour les personnes souffrant d’excès de cholestérol.
• Contient de l’acide folique, du fer, du calcium, du zinc et de la vitamine C.

Le pied-de-mouton est l’un des champignons les plus abondants et les plus inconnus que l’on puisse trouver dans les bois en France ; il convient idéalement à différents régimes alimentaires ou recettes.

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